samedi 18 décembre 2010

"Pakistan, the Land of the pure", par Sarah Caron


PAKISTAN, LAHORE, MARS 2009
Saïra Liagat, 22 ans, Bushra Shafi, 35 ans, et Urooj Albar, 26 ans. Accusées de mauvaise conduite, elles ont été victimes d’attaques à l’acide. Sarah Caron / Polaris
Aux pays des peurs

Le Pakistan vit un psychodrame. Militaires et taliban ne sont pas les seuls à tomber au champ d’horreur. Les principales victimes sont les civils eux-mêmes. La spirale de violence qui s’abat sur leur pays n’épargne ni les corps, ni les esprits et ne laisse personne en paix. C’est afin de comprendre que Sarah Caron continue de s’y rendre, trois ans après sa première commande au Pakistan pour suivre Benazir Bhutto. Sarah est une photographe dans la grande tradition des photo-reporters dits «de guerre». Bien plus même. Elle écrit aussi, pour appuyer le propos de ses images et apporter son témoignage. «Le Pakistan à vif » qu’elle révèle
dans ses photos de zones tribales est une contrée obscure, entre chien et loup. Un monde hanté de silhouettes d’hommes armés de kalachnikov et de femmes furtives. Les extrémistes sont au coeur de la
ville. Les medressas, les écoles coraniques, ont formé des bataillons de petits soldats que des seigneurs de la guerre manipulent comme de simples pions sur un échiquier de montagnes. L’endoctrinement et l’islamisation rampante des déshérités aussi bien que des enfants de bonnes familles ruinent tout chance de discernement. Sarah Caron sait qu’au Pakistan, le «pays des purs», le meilleur côtoie le pire. Elle va à sa rencontre, que ce soit avec des taliban en pleine nuit, dans les montagnes tribales, ou bien avec de jeunes stylistes de la Fashion week à Karachi. Sa photo des trois femmes brûlées transcende tous les discours. Des hommes jugent la conduite de leurs soeurs et de leurs épouses. Ils font justice à coup d’acide. Pourtant, à l’image de ces femmes magnifiques photographiées par Sarah, toute une frange de la société civile pakistanaise, fière et noble, se bat au quotidien contre l’ignorance et l’arbitraire pour prouver qu’il n’y a pas de fatalité. • D . B .
«Pakistan, Land of the Pure», photos par Sarah Caron, textes d'Alain Genestar et de Dimitri Beck, éd. Images en Manoeuvres, 168 p., 28 euros.
«Le Pakistan à vif», récit de Sarah Caron, préface de Caroline Mangez, éd. Jean-Claude Gawsewitch, 256 p., 22,90 euros.


jeudi 9 décembre 2010

Soutenir Joao Silva / Raise funds for Joao Silva


Caption: Taskforce 1-66 (66th Armoured Regiment), 4th Infantry Div. PFC Edwin Laplaunt carries a doll's foot that was given to him by a friend who survived a tour of duty in Iraq and claimed this was due to the lucky foot. Later that day photographer Joao Silva lost both legs below the knees to an anti-personnel mine. Afghanistan, Kandahar province, Arghandab district, checkpoint 16, 23rd Oct 2010. © 2010 Joao Silva
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Joao Silva, photographe du New York Times, a récemment perdu ses 2 jambes après avoir sauté sur une mine en Afghanistan. Il était en reportage.
Des amis de Joao ont créé un site internet pour vendre ses tirages et réunir des fonds : http://joaosilva.photoshelter.com/
Vous pouvez également laisser un message à Joao via ce même site internet.
N'hésitez donc pas à faire circuler cette information autour de vous.
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Joao Silva, the New York Times photographer, recently lost both legs after stepping on a landmine in Afghanistan when he was on an assignment.
Joao’s friends have set up a Website to sell prints and raise funds: http://joaosilva.photoshelter.com/
You can also leave a message for Joao on the Website.
Please forward this information and message to your contacts.
You can also leave a message for Joao on the Website.

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A fund and a Web site, Support Joao Silva Photojournalist, have been set up by Greg and Leonie Marinovich, friends of Mr. Silva, to help him and his family as he goes through rehabilitation. Money is being raised through outright donations and the sale of prints by Mr. Silva. “We have little doubt he will continue photographing but he will certainly not be able to go to war zones,” the Marinoviches said. “We estimate he will not be able to work for about two years.” Mr. Silva is at Walter Reed Army Medical Center. The New York Times has told the Pentagon that it will be responsible for his treatment and care, and is assisting his family in other ways. Should the fund collect more money than is needed, the Marinoviches said, what is left will be donated to a charity chosen by Mr. Silva.

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Pour en savoir plus sur Joao Silva:
http://lens.blogs.nytimes.com/2010/10/23/widespread-impact-from-an-afghan-mine/
http://atwar.blogs.nytimes.com/2010/10/28/courage-recognized-joao-silva-in-combat/